mercredi 16 novembre 2022

Jour 266 - Frappe en Pologne, l’OTAN sur le qui-vive


Une explosion meurtrière survenue mardi en Pologne près de la frontière avec l’Ukraine a mis l’OTAN et ses membres sur le qui-vive à l’issue d’une journée ponctuée par des dizaines de tirs de missiles russes 

Kyiv a affirmé que Moscou avait volontairement frappé pour la première fois depuis le début du conflit le territoire d’un pays membre de l’Alliance atlantique, parlant d’une « attaque de missile russe contre la sécurité collective ». 

« C’est une escalade très significative. Nous devons agir », a plaidé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, tandis que la Russie traitait de « provocations » les comptes rendus médiatiques suggérant que des tirs russes avaient touché un village polonais situé à quelques kilomètres de la frontière ukrainienne, faisant deux morts. 

Le président polonais, Andrzej Duda, a affirmé pour sa part qu’un missile « très probablement » de fabrication russe était à l’origine de l’explosion, mais qu’il était encore trop tôt pour déterminer d’où il avait été tiré. Il a ajouté qu’il s’agissait sans doute d’un incident « isolé » peu susceptible de se reproduire.  

Sa mise en garde relativement à la provenance du tir suggère que le chef d’État n’excluait pas la possibilité qu’il ait pu provenir accidentellement du territoire ukrainien. Kyiv, qui a rejeté d’emblée l’hypothèse, dispose de missiles sol-air d’origine russe. 

Le président des États-Unis, Joe Biden, a ajouté aux interrogations à ce sujet plus tard en soirée en affirmant qu’il semblait « improbable », en raison de la trajectoire du missile, qu’il ait été tiré à partir de la Russie. « Mais on verra », a-t-il tempéré, selon l’Associated Press.



Le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, avait annoncé plus tôt que le niveau d’alerte des forces armées de son pays avait été rehaussé en attendant le dénouement de l’enquête. 

Varsovie a multiplié les échanges avec l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), les États-Unis et plusieurs pays européens qui se bornaient publiquement, dans la majorité des cas, à insister sur la nécessité de clarifier ce qui s’est produit. 

Le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a souligné dans cette veine sur Twitter qu’il « était important de bien établir les faits ». 

Le gouvernement américain a aussi réagi dans un premier temps avec réserve, se bornant à dire que des vérifications étaient en cours, avant que Joe Biden, qui se trouve à Bali dans le cadre du sommet du G20, ne se questionne sur l’endroit d’où le missile avait été tiré. Il a tenu ses propos après une rencontre d’urgence avec des membres du G7. 

Une attaque russe contre un membre de l’OTAN, si elle est avérée, pourrait mener en théorie à l’invocation de l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord voulant que tous les pays membres se considèrent collectivement comme attaqués et peuvent répliquer. 

Scénario improbable [...] 
Pour lire la suite et l’article en entier, 

Marc Thibodeau La Presse, 16 novembre 2022

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